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Girodivite - n° 59 / dicembre 1999 - Riviste, Francia

ReSpublica n°6

riceviamo e pubblichiamo sommario e abstract del n° 6 della rivista ReSpublica.
ReSpublica N°6
Journal de la gauche Républicaine, Laïque et Sociale.

Sommaire:
1)France:
-NOUVELLE DE L'IMPOSTURE
-REPUBLIQUE OU INEGALITES ?
-CHOMAGE PLURIEL

2)International:
-IRAK
-VENEZUELA- ERIKA, même cause, même remède

1) France

DU RIFIFI AU RPF ! NOUVELLE DE L'IMPOSTURE
Quelques mois après sa création, la réunion départementale de
l'HERAULTde ce parti s'est transformé en bataille rangée entre
Jean-christophe COMOR (pasquaien et fondateur de l'Association pour la
Fondation Marc-Bloch)et ses partisans musclés et le préfet MARCHIANI
soutenu par  De Villiers et ses nervis qui ne valaient pas mieux !
Cette bataille rangée a entraîné Charles PASQUA à suspendre le dit
préfet !
Quand on dit que la droite bonaparto-nationaliste n'est pas
fréquentable ,on est dans le vrai !
Nous attendons également la mise au point de la vraie-fausse "Fondation
Marc-Bloch" pour savoir si elle se solidarise ou se désolidarise des
pratiques de l'un de ses fondateurs à savoir le sieur COMOR ! Son
silence pourrait être interprété comme une acceptation de cette manière
particulière de faire progresser la démocratie…
L'affrontement entre Charles Pasqua et Jean-Charles Marchiani met au
jour le désaccord qui opposent les partisans d'un souverainisme "ni
droite, ni gauche", position défendue par l'ancien ministre de
l'Intérieur, et les tenants d'un ancrage à droite, prôné par Philippe
de Villiers.
C'est l'élection, lundi dernier, du secrétaire départemental du RPF de
l'Hérault qui a mis le feu aux poudres.
L'ancien préfet du Var et plusieurs de ses amis étaient venus soutenir
à Sète la candidature de Jean-Luc Maillot, ancien responsable du
Mouvement pour la France. Mais c'est Jean-Christophe Comor, un proche
de Charles Pasqua, qui a été élu "becs et ongles".
Jean-Charles Marchiani "est partie intégrante du RPF et l'une de ses
composantes les plus importantes", a déclaré le vice-président du
mouvement.
Le secrétaire général du RPF, Jean-Jacques Guillet, un proche de
Charles Pasqua qui était présent au congrès départemental de Sète, a
accusé Jean-Charles Marchiani d'avoir "troublé volontairement le
déroulement" du scrutin.
L'ancien préfet s'en défend. Mercredi sur France Inter il a dénoncé
l'entourage de Charles Pasqua qu'il a présenté comme une "petite
camarilla parisienne qui a de la politique une conception alimentaire".
Jean-Charles Marchiani a reçu le soutien du villiériste Thierry Brac de
la Perrière, secrétaire général adjoint du RPF, qui estime que la
décision de Charles Pasqua est "un camouflet pour tous ceux qui,
adhérant au RPF, ont cru un instant que les vieilles méthodes du RPR
n'avaient pas suivi ceux qui l'ont quitté".
Philippe de Villiers n'hésite pas à dénoncer ceux qui tentent
d'organiser une "aile gauche" au sein du RPF et rejette "toute dérive
qui conduirait à un MDC-bis", allusion au Mouvement (sclérosé) des
Citoyens de Jean-Pierre Chevènement qui rassemble les "souverainistes"
de gauche.
Prochain numéro du feuilleton : le bureau politique de cette formation
le 6 janvier !
Cette réunion du bureau national du RPF, examinera notamment la
légalité de l'élection du secrétaire départemental de l'Hérault et
pourrait bien marquer un point de non-retour dans la cohabitation de
deux lignes apparemment inconciliables.
Cette crise au sein du RPF éclate au moment où certains organes de
presse mettent en cause Charles Pasqua et plusieurs de ses proches dans
l'affaire Elf.

Au congrès fondateur du RPF, la ligne, droite nationaliste " fleurs de
lys et goupillon " de Philippe de Villiers, et de Jean-Charles
Marchiani, adoptée par la grande majorité des militants, confirmait le
virage ultra-conservateur et réactionnaire de cette formation… déniant
ainsi la " praxis " de Charles Pasqua et de sa pseudo aile gauche .
Pour les partisans crédules d'un souverainisme dépassant le clivage "
droite-gauche ", une fois de plus l'histoire confirmera la maxime d'
Anatole France : « Quand quelqu'un me dit que le débat droite-gauche
n'a pas de sens, au moins je suis sûr qu'il est de droite ».
Les Henri Guaino ou autre Florence Kuntz, n'avaient pu qu'assister,
impuissants, à une grand-messe à la gloire d'une France nostalgique,
une France " Ancien Régime " dont la capitale serait le Puy du Fou. Ils
auront été les dindons de la farce, les cautions morales et sociales
d'une organisation passéiste et nationaliste, car on ne peut pas dire
qu'à l'écoute des résolutions prises et des propos tenus lors de ce
congrès, la démocratie, la République et le progrès soient  sortis
comme les premiers gagnants, bien au contraire. Jean-Charles Marchiani,
ayant des entrées et des relations au FN comme au MNR, a pu ainsi
vanter « la France des cathédrales, la France de notre terre, qui ne
doit pas devenir une adresse où on se domicilie pour avoir un certain
nombre de prestations sociales » et n'a pas manqué d'appeler à «
l'union d'une droite nationale et populaire » avec une ovation générale
de la salle.
A l'invitation d'Alain Robert, l'assemblée pu applaudir la venue du
mégrétiste Jean-Christophe Torelli, adjoint au maire de Marignane,
parce que les mégrétistes « sont des Français comme les autres », un
peu nazis sur les bords, mais franchement sympathiques du coté de la
matraque…
Tous les classiques d'une droite musclée ont ainsi été abordés avec la
même constante sur la politique des bouc émissaires : l'immigration,
cheval de bataille de l'extrême droite « La France que nous aimons, ce
n'est pas celle dans laquelle certains étrangers voudraient venir nous
imposer leurs mœurs et leurs lois », les jeunes « fruits du laxisme
postsoixante-huitard… les rave-parties», l'Europe « avec ses gnomes de
Genève, ses eurocrates », les médias « la géhenne médiatique » etc.
Il est intéressant de constater que tous les partis se réclamant du
populisme de droite omettent d'aborder - à la source - la cause majeur
des problèmes de société, le chômage et l'insécurité. En effet, le
néolibéralisme intrinsèquement égoïste, qu'ils défendent, est le seul
responsable en France, comme partout ailleurs, de la misère, de la
précarité, des ghettos communautaires, de la violence ainsi engendrée
et des économies parallèles, principalement liées au narcotrafic. La
loi des profits, de l'argent-roi, du grand patronat, des
multinationales, des stock-options réservés aux élites gestionnaires et
décisionnaires, ne produit qu'un phénomène de récession sociale et de
licenciements. La droite souverainiste, à laquelle aspire le RPF,
renvoie, en plus de son caractère villiériste, au XIXème siècle, au
capitalisme maximaliste bourgeois et franchouillard, au
bonaparto-nationalisme et au boulangisme.
Le RPF, un parti d'ouverture, une organisation progressiste, une unité
nationale retrouvée, un mouvement gaulliste ? Non, une structure très à
droite de la droite, qu'approuve Gianfranco Fini, leader italien
néofasciste " recyclé à droite ", invité de marque au congrès du RPF !
Ils nous refont le coup du 18 Brumaires, le talent et Badinguet en
moins.

FRANCE RÉPUBLICAINE OU FRANCE DES INÉGALITÉS ?
Une étude récente de l'Insee apporte quelques bonnes infos et permet de
remettre les pendules à l'heure face aux discours des patrons
ultralibéraux. Alors que le Baron du Medef et ses amis pleurent sur la
situation précaire et difficile du patronat français « qui ne pourrait
faire face à un appauvrissement certain, à une politique française
soviéto-bureaucratique … », il s'avère, en réalité, que la fortune de
ceux-ci ne cesse de croître depuis des décennies. En effet, si 10 % des
français les plus pauvres disposent d'un patrimoine personnel moyen de
5 000 francs, les 20 % les plus riches, représentent eux, une moyenne
de 1 955 000 francs. Dix pour cent des français se partagent 65 % du
patrimoine total du pays. Entre 1970 et 1996, les revenus disponibles
des ménages de nos concitoyens ont augmenté de seulement 1,4 % l'an,
alors que le rendement du patrimoine des grosses fortunes, pour la
seule année 1998, a atteint 13 %… Selon cette même étude, les
inégalités ne cessent de s'accentuer, tout particulièrement depuis le
début des années 90. France républicaine ou France des inégalités ? Pas
de commentaire !

LE CHÔMAGE PLURIEL
Les médias, tout particulièrement télévisuels, nous assènent les
saintes vérités du gouvernement de Lionel Jospin et une propension à la
métaphysique pour l'emploi…
En effet, tout va bien, le chômage ne cesse de baisser et on se demande
même, grâce à eux, à leur information " objective ", si celui-ci
existe encore. Même la presse ornaise s'en ait fait l'écho, car au cas
où vous ne le sauriez pas, au sein de ce département reconnu pour son "
apathie " économique, politique, ses potentats locaux et féodaux, là
aussi le chômage a diminué… Partout, puisqu'on vous le dit dans les
journaux et à la télévision !
En novembre, en France, il n'y aurait plus que 2 729 100 chômeurs
officiels et les statistiques du ministère de l'Emploi annoncent des
résultats " sans précédent " : une baisse de 23 % chez les jeunes
demandeurs d'emploi et 120 000 chômeurs de longue durée en moins. 440
000 personnes seraient donc de nouveau sur le marché du travail. A ce
rythme, selon notre gouvernement, relayé " en cœur " par les
journalistes, « le plein-emploi serait atteint d'ici dix ans (sic). »
Quel mépris pour les citoyens et les électeurs, de la part de nos
élites gouvernementales, de nos énarques et autres diplômés des grandes
écoles, bourgeois déconnectés de toute réalité sociétale, pour oser
affirmer cela … A leurs yeux, serions-nous tous des imbéciles, qui
accepterions tout et n'importe quoi,  incapables de comprendre
l'économie et ses enjeux  ?
De plus, nos dirigeants, dans leur totale inefficacité à mener une
véritable politique sociale pour l'emploi, oublient de préciser que si
il y a 2 729 100 chômeurs officiels, il y a aussi 1 266 000 chômeurs à
temps partiel (les demandeurs d'emploi ayant travaillé plus de 78
heures dans le mois, CDD et intérimaires compris, ne sont pas
comptabilisés par les études statistiques du ministère),
440 239 chômeurs en préretraite (les plus de 50 ans, + 20 000 en deux
mois, sont systématiquement retirés des calculs comptables), 94 000
chômeurs en formation (une pratique en augmentation constante, qui fait
le bonheur de certains organismes professionnels, mais qui est souvent
une voie de garage pour celles et ceux qui aspirent à une qualification
et à un travail…) et 341 000 contrats emploi-solidarité (CES). L'Insee,
ainsi que certaines sociétés conseils sollicitées, fournissent les
statistiques et le ministère en fait sa propre interprétation à
géométrie variable ; rassurons-nous, la droite libéral-sociale
pratiquait le même conformisme mathématique que l'actuelle gauche
social-libérale. C'est ainsi que d'un total de 4 870 339 chômeurs
recensés, on en dissimule 2 141 239  par une modification
méthodologique pratique et une nouvelle officialisation d'évaluations
chiffrées. Ensuite on enfonce le tout médiatiquement.  Les
statisticiens de la CGT et de la CFDT ont dénoncé ainsi dans une lettre
ouverte les « manipulations » du ministère de l'Emploi. Selon eux,
Martine Aubry « entretient le flou pour présenter de manière flatteuse
les résultats emblématiques de sa politique ». Les syndicats ont décidé
de saisir le bureau du Conseil national de l'information statistique
(Cnis). A suivre…

2) International

LA CHARITE INTERNATIONALE EST BIEN ORDONNE
L'Irak a confirmé samedi 18 son retour sur le marché pétrolier
international, au lendemain d'une résolution de l'ONU qui supprime le
plafond imposé auparavant à ses exportations.
Des analystes ont estimé que la levée des restrictions sur le volume
des ventes irakiennes de brut n'allait avoir dans l'immédiat qu'un
impact psychologique sur le marché, l'Irak exportant déjà à pleine
capacité.
L'Irak avait suspendu toutes ses exportations de brut le 23 novembre
pour protester contre des prolongations de deux semaines puis d'une
semaine du programme "pétrole contre nourriture".
Son retour sur le marché pétrolier a été décidé après que le Conseil de
sécurité de l'ONU ait reconduit ce programme, appliqué depuis décembre
1996, pour la période habituelle, qui est de six mois.
Le porte-parole de l'ONU, Fred Eckhard, avait annoncé jeudi que l'Irak
avait repris ses exportations, précisant que 2 millions de barils de
brut avaient été chargés au port irakien de Mina al-Bakr, sur le Golfe.
L'accord "pétrole contre nourriture" permet à l'Irak d'exporter du
pétrole à hauteur de 5,26 milliards de dollars par semestre pour se
procurer des produits de première nécessité, sous contrôle
international.
Mais la résolution 1284, adoptée vendredi et qui définit un nouveau
cadre pour les relations entre Bagdad et les Nations unies, autorise
les pays membres de l'ONU à lever n'importe quelle quantité de pétrole
et de produits pétroliers, supprimant de fait le plafond des
exportations.
"Cette résolution n'aura aucun impact important sur la capacité
d'exportation irakienne, ils sont déjà en train d'exporter à pleine
capacité", a déclaré Mohammed Abduljabbar, représentant à Oman de la
société américaine Petroleum Finance Company.
L'Irak a une capacité de production estimée à 2,8 ou 2,9 millions de
barils par jour, et une capacité d'exportation de 2,3 à 2,4 mbj. Les
exportations augmentent en moyenne de 300.000 b/j tous les six mois.
M. Abduljabbar a estimé que les ventes irakiennes allaient continuer
d'augmenter au même rythme, jusqu'à ce qu'ils atteignent les 3,5 mbj,
la capacité maximum des installations existantes.
Comment ce pays au sous-sol immensément riche ne peut il pas augmenter
plus ses capacités de production ?
Parce que depuis 1991, il n'est pas un jour où les infrastructures
techniques pétrolifères et agricoles de ce pays n'aient été frappées
par les avions anglo-américains.
Il est clair que la politique américaine en Irak ne vise pas à démettre
le président à vie Saddam Hussein, ni à détruire un potentiel militaire
aujourd'hui complètement détruit , ni bien sur à sauver le peuple Kurde
du génocide car dans ce cas la Turquie serait frappée militairement.
A plus long terme, l'Irak peut espérer ouvrir une nouvelle route à ses
exportations, qui transitent à l'heure actuelle à travers Mina al-Bakr
et un oléoduc trans-turc qui débouche sur la Méditerranée.
L'Irak espère rouvrir l'oléoduc irako-syrien, fermé depuis 1982, ce qui
ajouterait 500.000 b/j à sa capacité d'exportation. Bagdad a annoncé en
août dernier que le tronçon de l'oléoduc qui passe par son territoire a
déjà été réhabilité.
La résolution 1284 a prévu par ailleurs d'étudier les moyens
d'accroître la production pétrolière irakienne et la possibilité pour
les compagnies pétrolières étrangères d'investir en Irak, mais aucun
des analystes interrogés ne s'attendait à un changement à court terme.
L'Irak a déjà signé des accords de développement pétrolier avec des
compagnies françaises, russes et chinoises, mais les travaux ne peuvent
commencer qu'après la levée des sanctions qui lui sont imposées depuis
son invasion du Koweit, en août 1990.
Rendez-vous donc dans 300 ans, si les Etats-Unis continuent leur
politique impérialiste.

-VENEZUELA- ERIKA, même cause, même remède

Que des inondations détruisent des milliers d'habitations et fassent un
nombre insupportable de victimes, qu'un bateau pourri puisse quand même
naviguer et  couler compromettant l'équilibre écologique et économique
de plus de 200 km de cote, qu'un tremblement de terre ensevelisse des
dizaines de milliers de construction et de vies n'ont comme explication
non un millénarisme Paco Rabanesque mais un développement humain géré
par les lois anarchiques de libéralisme mondial.
L'absence des règles et d'Etats démocratiques avec les services publics
de contrôle que cela incombe, conduit fatalement à ce genre de
situations catastrophiques.

Salut et Fraternité
A bientôt pour le prochain numéro

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Contact:
Nicolas-xavier Joly
vperiod@infonie.fr 


Released online: December, 1999

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